Justice climatique : interdire les pailles ne nous sauvera pas.
Regard ténébreux : moi. Photo : Noémie Calderon Tremblay.
J’ai le privilège de m’informer des meilleures pratiques pour lutter contre la crise climatique, parce que je n’ai pas la face dedans. Oui il fait chaud en *&( l’été, mais j’ai encore accès à de l’eau potable et je peux me mouvoir avec liberté sur mon territoire (sauf en pleine zone rouge). Je ne vis pas encore les effets de la crise climatique mais plusieurs pays du Sud et communautés plus marginalisées du Canada, oui.
La réalité, c’est que la crise climatique touche et touchera davantage ceux qui ont moins de privilèges socialement. Les communautés autochtones et racialisées sont davantage situées proches de projets d’extraction (pétrole, ressources naturelles) qui non seulement polluent mais nuisent considérablement à leur santé. Les femmes sont aussi davantage affectées par les effets de la crise climatique que les hommes car elles touchent à un plus faible revenu.
Constat : ceux et celles qui sont le moins affectés par la crise climatique prennent des décisions politiques et sociales qui non seulement perpétuent les inégalités sociales, mais ne s'attaquent pas à la racine du système (I see you Daddy Trudeau!). Quand on s’attaque à la crise climatique en interdisant les pailles de plastique, non seulement c’est du greenwashing (proposer une petite mesure verte inoffensive pour récolter de la popularité) mais c’est surtout coller un band aid cheap sur une plaie ouverte qui saigne déjà beaucoup trop.
On doit s’attaquer au statut quo. Point final.
Les racines de la crise climatique reposent sur le colonialisme et le capitalisme. Deux systèmes qui vivent de l’oppression de certains groupes.
Les gouvernements Legault et Trudeau ont toutefois peur de s’attaquer à ces systèmes car ils en profitent allègrement depuis des décennies.
C’est pourquoi chacun.e d’entre nous peut faire pression pour exiger que la justice climatique soit au cœur des mesures vertes.
Quelles mesures agissent pour la justice climatique ? Un impôt sur la fortune des plus riches, les revendications d'autodétermination territoriales par les peuples autochtones (Idle no more par exemple), les mesures qui favorisent des changements systémiques comme la sécurité alimentaire pour tous et toutes, l’implémentation de méthodes de transports alternatifs et durables pour tous et toutes.
Qu’est-ce qu’on peut faire au quotidien ?
Prendre son café et scroller sur instagram des comptes d’environnementalistes intersectionnelles ;) J’adooooore @intersectionnalenvironnementalist, @mikealaloach. C’est inspirant de voir ces jeunes femmes là changer le monde ! Ça donne le goût !
Faites une toute petite action : signer quelques pétitions centrée sur la justice climatique, stalkez Legault pour lui envoyer des courriels, ou Trudeau, ou leurs ministres de l’environnement, inondez leurs compte FB, Twitter… rappeler leur qu'ils doivent taxer les plus riches ! La Planète s’invite au Parlement, c’est une bonne option pour commencer !
Lire sur le racisme et s’informer au quotidien pour mieux déconstruire ses propres biais. Voici quelques suggestions qui vous tiendront occupé durant ce Noël ma fois très calme !
The urgency of intersectionality, un Ted Talk par Kimberlé Crenshaw, théoricienne féministe noire explique le concept d’intersectionnalité des oppressions.
Ou encore : Intersectional environmentalism: why stopping to use straws won't save us ft. l'ECI, un excellent épisode du podcast Woke or whateva qui parle de l’intersectionnalité au sein du mouvement écologiste.
En espérant que ça vous inspire un petit peu. :) Ensemble, on change les choses ! Déjà GNL Québec est «très peu probable» d’être réalisé ! Yeehooo ! On lâche pas la patate :)
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