Crédit photos : Guilhem Molinier

Au-delà des ruines : déambulatoire écopoétique en forêt 

Une vieille femme voit la forêt qu’elle aime, sa maison, réduite au cendre, lors d’un été trop chaud. Dans cette dernière se logeait tant de versions d’elle-même : la petite-fille, l’adolescente, la mère, la grand-mère, tant de premières fois : premier baiser, premier divorce, première fausse couche, tant de plantes qui l’ont guérie, piquées, confrontées, tant d’arbres qui l’ont écouté, d’animaux qui l’ont jugé.

Alors que la vieillesse la ronge et que le deuil de cette forêt-maison la paralyse la veille femme se demande : que reste-il au-delà des ruines ? Des présences ? Des traces presque invisibles mais bien réelles, sur les peaux qui démangent ? Restera-t-il la mémoire, la mémoire du lieu ?

À travers un chœur dansant d’interprètes, les traces de la forêt incendiée reprennent vie. Rongée par le deuil, la femme raconte ce qu’elle et la forêt, ensemble, ont été. Deux encyclopédies, qui comme l’écorce de bouleau, se déplient à nous, page par page. 

Partenaires et appui : laboratoires de création du CNA, Emmanuelle Larocque (Université du Québec en Outaouais, Créations Lunaires

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